DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE Par Dan Albertini Si l’Amérique… notre chère Amérique

13 November 2013

Entre (). Je cite le quotidien le Devoir de Montréal : << Le principal atout de Michaëlle Jean reste son image. À 56 ans, elle a l’âge idéal. Haïtienne, française, canadienne et québécoise, elle a toujours fait valoir ses identités multiples >> (ledevoir.com/international/actualites-internationales/392419/francophonie-la-candidature-de-michaelle-jean-se-confirme). Mark J. Hazuda de Homeland Security Dept. Citizenship and Immigration, Lincoln Nevada, a-t-il lu Haïti ? Fermons les ().

Conjoncture
Washington ne trouvera-t-elle pas là un intérêt, un double intérêt humaniste dans son élan naturel envers les Haïtiens à la suite du violent séisme, en révisant favorablement les demandes qu’elle a rejetées ? Car, une fois de plus, si Michaëlle Jean est considérée comme une candidate potentielle pour la francophonie internationale pour le Canada, c’est tout simplement par le fait Haïtien que toute l’Afrique lui reconnaîtra. C’est déjà un fait, s’ils veulent honorer réellement Haïti comme instigatrice des indépendances africaines. Mais plus, après toutes ces années de sevrage diplomatique, malgré Césaire, malgré la visite de Senghor à Port-au-Prince. Mark J. Hazuda devra reconnaître qu’il a tout simplement d’une part, rejeté ce que l’Amérique a offert aux Haïtiens, et d’autre part, plus important, l’essence même de l’humanisme universel américain, pour une considération réductrice. Un Haïtien l’est par la détention de ses papiers légaux, de part sa naissance. Le directeur de l’Immigration d’Haïti était clair dans sa réponse au consulat de New York dans sa lettre du 16 août 2012, appelant même aux déclarations de naissance tardives. Mark J. Hazuda ne peut le nier et devenir lui-même juge haïtien, refusant le fait Haïtien à ces citoyens. Un cas présenté au tribunal de l’Immigration à Hartford, pourrait même faire jurisprudence quand l’avocat du gouvernement avouait ignorer cette expertise pour une loi difficile d’interprétation, et le juge de son côté, ne trouver nécessaire l’occasion de radier ce qui avait été accordé sous les mêmes critères.

Car, on ne parle pas d’un signalement ou d’un rapprochement antisocial ni d’une association à des états voyous, pour répéter le président Bush. On parle d’Haïtiens dont le pays est encore à risque du point de vue sismique, et là où plus d’un se trouve encore vulnérables sous des tentes de fortune. D’ailleurs, ils n’ont pas été transportés aux Etats-Unis d’Amérique pour répondre au besoin d’application de la loi sur le TPS. L’Amérique est trop grande pour se comparer à la baisse, par rapport à un lien tiers, qu’il soit canadien, français, ou mexicain.

L’Ambassadrice Pamela White en Haïti

La chef de la mission américaine en Haïti ne peut nier l’ampleur du drame social qui se joue en Haïti, à la suite du violent séisme. Elle, autant que son prédécesseur, a souvent démontré une amitié qui lie tellement plus que le cordon ombilical. Elle n’établit aucune différence défavorable contre les citoyens haïtiens d’une double nationalité. Elle est avec le peuple profond en Haïti, au nom de son administration. Les apparences de discrimination sont systématiquement évitées malgré les erreurs humaines possibles. Sa mission traite en plus de la diplomatie et de l’application de la politique étrangère américaine, les dossiers d’immigration et de citoyenneté. Mark J. Hazuda ne saura prétendre ignorer ces faits. Le fait Haïtien dans l’application de ce qu’ils appellent dans le langage administratif du Département : << …granted Temporary Protected Status >>. Nous avions appris le cas d’une mère de famille haïtienne qui avait déjà bénéficié du TPS pendant deux ans, mais que les décisions rétrospectives de Mark J. Hazuda sont en train de briser à nouveau. Ce sont des vies qui ont déjà été déjà brisées et dont les stigmates sont tellement éprouvants. Washington ne peut nourrir un projet de loi sur la réforme intelligente de l’immigration, en même temps créer une nouvelle clientèle qui risque de tomber conséquemment dans l’illégalité. C’est carrément créer un nouvel espace d’activisme qui va impliquer des frais judiciaires inutiles pour l’Etat, alors que le cas évoqué serait même un gain car d’une expertise (OR) reconnue et réputée utile dans le milieu hospitalier hautement spécialisé. Un élément important dans l’esprit du projet de loi voté au Sénat et dans l’énoncé politique du président Obama en matière d’éducation et de sciences.

Washington ne doit pas devenir cet Etat bandit au domestique
Washington ne doit pas devenir cet état bandit au domestique en maintenant par défaut dans l’illégalité 12 millions de citoyens contributeurs. En effet citoyens d’une nationalité, contributeurs, dans les faits. Car elle collecte d’une façon ou d’une autre par le biais de taxes à la consommation, sur l’hébergement. Sur : l’essence, le transport, la location immobilière…, etc. En plus d’utiliser une main-d’œuvre dite de cheap labor mais tellement habile à résoudre des problèmes. Washington ne peut tout simplement pas devenir la Chine indifférente dans sa philosophie bouddhiste. Washington doit légiférer dans sa croyance inscrite sur le billet vert, pour décriminaliser l’immigration et, l’état qui encaisse illégalement entre leurs mains, donc dédramatiser la vie aussi. Après plus de vingt ans de dysfonctionnement.

C’est cette même ville qui vote ou ne vote pour garder environ 12 millions de personnes en situation illégale quand elle les collecte indirectement et souvent directement par le biais de la taxe à la consommation, au logement, sur le tourisme, une importante économie souterraine qui soutient le chip labor nécessaire évidemment aux petites bourses, mais aussi, aux mieux nantis qui ne veulent payer plus cher quand qualité et coût réduit se conjuguent au même temps. Le problème se conjugue au pluriel quand les ‘’states’’ confédérés hébergent par voie de conséquence, cette situation de hors la loi étatisée. Washington ne doit être la Chine bouddhiste indifférente à la qualité de vie, sous prétexte d’évolution quand elle dévore ses propres enfants. Que dire d’un étranger.

Je conclus ainsi : Mark J. Hazuda devrait comprendre que cette logique restrictive coûte plus cher à l’Amérique. Elle enlève toute sa valeur à cette loi basée sur la grandeur d’âme américaine. La technicalité permet tout simplement de réviser ces décisions et d’accorder le TPS à cette Haïtienne et aux autres requérants.
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